Histoire et mémoires et de la guerre d'Algérie
Consigne : Après avoir présenté votre acteur et son positionnement durant la guerre d’Algérie, vous mettrez en évidence les mémoires qu’il conserve de ce conflit avant de montrer le degré de prise en compte de ces mémoires (oubli, reconnaissance, instrumentalisation) en France et en Algérie jusqu’à nos jours.
Qui sont les Français d'Algérie ? - (8/9)
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La mémoire divisée des pieds-noirs - Lumni | Enseignement
À Perpignan, deux femmes pieds-noirs visitent le Centre de documentation des Français d’Algérie et se rendent devant le Mur des disparus. Une stèle rend aussi hommage aux partisans de l’Algérie française et à des membres de l’OAS. Deux autres pieds-noirs dénoncent ces monuments. L’historien Benjamin Stora est interrogé sur les conflits entre les mémoires de la guerre d’Algérie.
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L'Algérie n'indemnisera pas les pieds noirs
ALGÉRIE / FRANCE. Le ministre algérien des Moudjahidine adresse une fin de non recevoir pour l'indemnisation financière des biens immobiliers algériens des rapatriés français abandonnés au moment de l'indépendance.
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Juif d'origine berbère, le guitariste Enrico Macias quitte l'Algérie à l'été 1961 à la suite de l'assassinat par le FLN de son beau-père. Même s'il n'est pas pied-noir, ses textes deviennent le symbole de l'exil des Français d'Algérie.

J'ai quitté mon pays
J'ai quitté ma maison
Ma vie, ma triste vie
Se traîne sans raison

J'ai quitté mon soleil
J'ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu

J'ai quitté une amie
Je vois encore ses yeux
Ses yeux mouillés de pluie
De la pluie de l'adieu

Je revois son sourire
Si près de mon visage
Il faisait resplendir
Les soirs de mon village.

Mas du bord du bateau
Qui m'éloignait du quai
Une chaîne dans l'eau
A claqué comme un fouet

Enrico Macias, Adieu mon pays, 1962.
Les massacres de civils

Grâce aux archives et aux témoignages, un documentaire récent monte la violence à Oran contre les civils européens.

La guerre a mis du temps à arriver à Oran. Mais le réveil est brutal. En janvier 1962, l'OAS multiplie les attentats pendant que le FLN s'implante massivement. Voitures piégées, attaques à l'arme blanche, fusillades (...). En quelques semaines, 50 000 Européens quittent la ville. Mais le pire est à venir : le 3 juillet, de Gaulle reconnaît l'indépendance du pays. En quelques heures, le 5 juillet 1962, environ 700 Européens seront enlevés, torturés, liquidés en pleine rue. C'est un massacre d'une ampleur jamais vue depuis le début des "événements". Beaucoup seront enterrés dans des fosses communes. A l'aide de témoignages de premier plan (militaires en poste, civils, historiens) et d'archives filmées ou photographies parfois difficilement soutenables, les auteurs du documentaire retracent, heure par heure, ce qui s'est passé. (...) Pourquoi l'armée française n'est-elle pas intervenue pour sauver tant de vies ? (...) De Gaulle aurait dit : "Si après l'indépendance, il y a des gens qui s'entre-tuent, nous ne devrons pas intervenir dans le maintien de l'ordre".

Alain Constant, "Oran, le massacre oublié", documentaire de G.-M. Benamou et J.-C. Deniau (2018, 56 mn), Le Monde, 5 septembre 2019.