Histoire et mémoires et de la guerre d'Algérie
Consigne : Après avoir présenté votre acteur et son positionnement durant la guerre d’Algérie, vous mettrez en évidence les mémoires qu’il conserve de ce conflit avant de montrer le degré de prise en compte de ces mémoires (oubli, reconnaissance, instrumentalisation) en France et en Algérie jusqu’à nos jours.
Qui sont les Harkis ? (7/9)
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HARKIS : les oubliés
FRANCE 24 revient sur le sort des harkis, ces Algériens qui ont combattu aux côtés de l'armée française durant la guerre d'Algérie. Craignant les représailles du FLN (Front de Libération Nationale), nombre d'entre-eux ont quitté l'Algérie aidés par des soldats de l'armée française ou par des « pieds-noirs.»
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Harkis : « En demandant pardon, le chef de l’Etat réconcilie la République avec les harkis et leurs enfants »
TRIBUNE. Saluant dans une tribune au « Monde » la déclaration du président de la République qui « brise près de soixante ans de déni et d’humiliation », Dalila Kerchouche, grand reporter et scénariste, et Charles Tamazount, juriste et président du Comité Harkis et Vérité, attendent désormais, après les mots, des actes forts en matière de reconnaissance et de réparations.
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La reconnaissance de l’État français

TITRE 1er : modification du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre (...)

Article L 1er bis : La République française reconnaît, dans des conditions de stricte égalité avec les combattants des conflits antérieurs, les services rendus par les personnes qui ont participé sous son autorité à la guerre d'Algérie ou aux combats en Tunisie et au Maroc entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962.
Elle leur accorde vocation à la qualité de combattant et au bénéfice des dispositions du présent code.
Article 2 : (...) Ces dispositions sont également applicables aux membres des forces supplétives françaises ayant participé à la guerre d'Algérie ou aux combats en Tunisie et au Maroc entre le 1er janvier 1952 et le 2 juillet 1962.
Article 3 : Dans le premier alinéa de l'article L. 253 bis du même code, (...) les mots "des opérations effectuées en Afrique du Nord" sont remplacés par les mots : "de la guerre d'Algérie ou des combats en Tunisie et au Maroc."

Loi n° 99-882 du 18 octobre 1999.
Photographie du Mémorial de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie (1952-1962), quai Branly à Paris, inauguré le 5 décembre 2002 par le président de la République Jacques Chirac
1. Noms et prénoms des 23 000 soldats et harkis morts pour la France en Afrique du Nord défilant en continu.
2. Messages rappelant la période de la guerre d'Algérie et le souvenir des disparus après le cessez-le-feu.
3. Borne interactive située au pied de la colonne qui permet aux visiteurs de voir s'afficher le nom d'un soldat.
4. "A la mémoire des combattants morts pour la France lors de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, et à celle de tous les membres des forces supplétives, tués après le cessez-le-feu en Algérie, dont beaucoup n'ont pas été identifiés".
 
Les harkis : ils sont algériens et ont combattu pour la France
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Manifestation de harkis à Paris en 1991
Oubliés des autorités, vivant le plus souvent dans une grande pauvreté, les harkis et leurs descendants manifestent à de nombreuses reprises à partir de 1976. En 2003 le président Chirac instaure une journée nationale d'hommage aux harkis, le 25 septembre. En 2016, François Hollande reconnaît les "responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, des massacres de ceux restés en Algérie".
 
L'histoire tragique des harkis

Les harkis de se sentaient-ils pas menacés ? Ils ont pourtant participé à la lutte contre l'ALN et les réseaux du FLN en France, avec les violences de toutes sortes qui l'accompagnaient. Les Nationalistes (algériens) en outre ont soufflé le chaud et le froid à leur égard, appels à la désertion et au double jeu ou menaces et accusations de traitrise. (...)
Les officiers français qui les encadraient, instruits par le précédent indochinois où les supplétifs ont été laissés sur place, ont été profondément affectés par le sort que leur réservaient les autorités françaises : pas de venue en France en dehors du plan général prévu pour les rapatriements d'Algérie. (...)
A la fin de la guerre, la question des supplétifs est en passe de devenir l'ultime combat des partisans de l'Algérie française. (...) Cette exploitation politique, cependant, n'enlève rien à la réalité des horreurs subies par les supplétifs restés sur place - des hommes forcés d'avaler leurs décorations militaires ou brûlés dans des drapeaux français.

Sylvie Thénault, Histoire de la guerre d'indépendance algérienne, Paris, 2005.
Macron «demande pardon» aux Harkis au nom de la France
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De Gaulle et l'accueil des harkis

"On ne peut pas accepter de replier tous les musulmans qui viennent à déclarer qu'ils ne s'entendront pas avec leur gouvernement ! Le terme de rapatriés ne s'applique pas évidemment pas aux musulmans: ils ne retournent pas dans la terre de leurs pères ! Dans leur cas, il ne saurait s'agir que de réfugiés ! Mais on ne peut les recevoir en France comme tels, que s'ils couraient des dangers."

Déclaration du général de Gaulle lors du Conseil des ministres du 25 juillet 1962.