Le monde depuis 1991 : un monde multipolaire et instable
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Le monde entre unilatéralisme et multilatéralisme

Au premier jour de l'assemblée générale des Nations Unies, deux visions du monde se sont affrontées. Donald Trump a réaffirmé son refus d'un monde multipolaire : " Nous n'abandonnerons jamais la souveraineté américaine à une bureaucratie mondiale non élue et irresponsable. La première puissance mondiale a déclenché une guerre en Irak (2003-2013) sans le soutien des Nations Unies, renoncé au traité sur le nucléaire iranien et quitté plusieurs organismes tel que l'Unesco ou le conseil des droits de l'homme."
Par opposition à l'unilatéralisme, le multilatéralisme est un ensemble de mécanismes qui régissent la coopération entre États, autour de grandes conventions internationales. (...)
La Chine défend son approche multilatérale à travers une contribution croissante aux Casques bleus, la hausse de ses dépenses au budget des Nations Unies. Elle adhère à de nombreux traités à condition qu'ils n'empiètent pas sur sa souveraineté. Les Européens assument davantage la notion d'interdépendance et d'une ordre mondial qui réponde à des principes. Si la France est intervenue militairement à plusieurs reprises, notamment en Afrique, elle a pris soin de le faire avec l'aval de l'ONU ou à tout le moins avec le soutien de larges coalitions, au cours des vingt dernières années.

Olivier Tallès, "Qu'est-ce que le multilatéralisme ?", journal La Croix, 26 septembre 2018.
Pierre Grosser - La crise de l'OTAN et le multilatéralisme - Les Experts du Dessous des Cartes - Regarder le documentaire complet | ARTE
La crise de l’OTAN signe-t-elle la fin du multilatéralisme ?“En état de mort cérébrale” : c'est en ces termes alarmistes qu'Emmanuel Macron a parlé récemment de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord pour le magazine The Economist. Mais qu’en est-il vraiment ?
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9 avril 2003 : la chute de Bagdad
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La guerre contre le terrorisme

"Les éléments de preuve que nous avons assemblés désignent tous un réseau d'organisations terroristes liées entre elles, connu sous le nom d'al-Qaïda. (...) Livrez aux autorités américaines tous les dirigeants de l'organisation al-Qaïda qui se cachent sur votre terre. (...) Ces demandes ne sont pas ouvertes à la négociation ou à la discussion. Les talibans doivent agir et agir immédiatement. Ils livreront les terroristes ou bien ils partageront leur sort. (...) Notre guerre contre la terreur commence avec al-Qaïda mais elle ne se termine pas là. Elle ne se terminera que lorsque chaque groupe terroriste qui peut frapper partout dans le monde aura été repéré, arrêté, vaincu. (...) Chaque pays, dans chaque région, doit maintenant prendre une décision. Ou bien cous êtes avec nous, ou bien vous êtes avec les terroristes. (...) L'ennemi de l'Amérique n'est pas nos nombreux amis musulmans, n'est pas nos nombreux amis arabes. Notre ennemi est un groupe radical de terroristes et tous les gouvernements qui le soutiennent. (...) C'est le combat du monde entier. C'est le combat de la civilisation. C'est le combat de tous ceux qui croient au progrès et au pluralisme, à la tolérance et à la liberté. (...)"

George W. Bush, discours devant le Congrès américain, 20 septembre 2001.
L'unilatéralisme des Etats-Unis est contesté

Début 2003, George W. Bush manifeste l'intention d'envahir l'Irak et de renverser Saddam Hussein, dictateur irakien accusé de soutenir le terrorisme international. Un débat a lieu au Conseil de sécurité de l'ONU.

"L'autorité de notre action repose aujourd'hui sur l'unité de la communauté internationale. Une intervention militaire (...) pourrait avoir des conséquences incalculables pour la stabilité de cette région meurtrie et fragile. Elle renforcerait le sentiment d'injustice, aggraverait les tensions et risquerait d'ouvrir la voie à d'autres conflits. (...)
Il y a dix jours, le secrétaire d’État américain, Colin Powell, a évoqué les liens supposés entre al-Qaïda et le régime de Bagdad (capitale irakienne). En l'état actuel de nos recherches et informations menées en liaison avec nos alliés, rien ne nous permet d'établir de tels liens. (...) Une telle intervention ne risquerait-elle pas d'aggraver les fractures entre les sociétés, entre les cultures, entre les peuples, fractures dont se nourrit le terrorisme ?

Discours prononcé par le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin au Conseil de sécurité de l'ONU, 13 février 2003.